Les énergies renouvelables permettent de produire 22,02% de la production totale d’électricité en 2019, soit 380 145 MWh. La production d’électricité à partir d’énergie renouvelable progresse de +5% par rapport à 2018. Après une baisse en 2008 et 2010, essentiellement liée à une diminution de la production géothermique, leur part dans le mix énergétique s’est fortement redressée depuis 2011, notamment grâce à l’essor de la géothermie et du photovoltaïque qui représentent désormais plus de 50% de la production énergétique d’origine renouvelable.
Eolien
La production d’électricité à partir des éoliennes a débuté en 1992 et représente en 2018, 3.6% de la production totale d’électricité, soit 62 904 MWh. En 2019, la production a augmenté de +20% par rapport à l’année 2018.
Photovoltaïque
La production d’électricité à partir du solaire photovoltaïque a débuté en 2005 et a fortement augmenté jusqu’en 2014. De 2014 à 2017, la production injectée sur le réseau présentait une diminution moyenne annuelle de 3,4%. L’année 2019 confirme la rupture amorcée en 2018 avec une augmentation de +5% par rapport à 2018 ce qui représente, 6% de la production totale d’électricité soit 99 705 MWh.
La filière a connu une croissance exceptionnelle depuis 2006 : En 6 ans, plus de 60 MW ont été installés. Bien que la puissance installée n’ait pas évoluée de façon significative depuis 2012, on observe en 2015, une augmentation de la production d’énergie de 1,1% par rapport à 2012 et une diminution de 1,2% par rapport à 2014. Les différents types d’installations photovoltaïques sont représentés : des installations en toiture de quelques kW, aux installations au sol de plusieurs MW.
Le graphique ci-après illustre cette forte croissance du parc, alors que seuls 5MW photovoltaïque étaient installés fin 2008.
Le 15 juillet 2019, la CRE a lancé un appel d’offres portant sur la réalisation et l’exploitation d’Installations de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables en autoconsommation et situées dans les zones non interconnectées, dont une partie de la production
est autoconsommée, et dont la puissance est comprise entre 100 kW et 1 MW.
L’appel d’offres se fera en deux périodes dont les périodes de dépôt des offres sont :
- 1ère période : du 2 au 13 décembre 2019
- 2ème période : du 1er au 12 juin 2020
La puissance cumulée appelée par période de candidature est répartie par territoire, ainsi, pour chacune des période la Guadeloupe aura une puissance cumulée appelée de 2 MW soit 4 MW pour les deux périodes.
Avant cet appel d’offres, le dernier en date portait sur la réalisation et l’exploitation d’installations de production photovoltaïque d’une puissance supérieure à 100 kWc et situées dans les zones non interconnectées est sortie le 16 décembre 2016.
Il est décomposé en 2 catégories :
- Catégorie 1: Installations sur bâtiments et ombrières de parking couplant production et stockage de puissance
- Comprise entre 100 et 250 kWc
- strictement supérieure à 250 kWc et inférieure ou égale à 1,5 MWc
- Catégorie 2: Installations au sol couplant production et stockage, de puissance strictement supérieure à 250 kWc et inférieure ou égale à 5 MWc.
Sur 67 projets lauréats de la catégorie 1, la Guadeloupe totalise 16 projets représentant une puissance totale allouée de 15,6 MWc sur les 63.3 MWc attribués.
Pour la catégorie 2 la Guadeloupe totalise 6 projets lauréats sur 42 à l’échelle des ZNI soit une puissance totale allouée de 1,7 MWc sur les 11.8 MWc attribués.
Biomasse et biogaz
L’année 2018 est marquée par la mise en service de l’unité de valorisation de biogaz de Sainte-Rose.
Cette production s’ajoute à celle de la distillerie Bologne qui livre sur le réseau une production d’électricité issue de la valorisation de la bagasse mais également de la méthanisation de ses vinasses et de l’unité de valorisation de biogaz de la Gabarre.
La production d’électricité à partir de biomasse a débuté en 2010 et l’exploitation du biogaz a débuté en 2012. La distillerie Bologne consomme sa production pour ses propres besoins en énergie et livre le surplus au réseau. Cela explique les variations inter annuelles de la quantité d’électricité livrée au réseau.
Bagasse
La production d’électricité à partir de bagasse a débuté en 1999 et représente en 2019, 2,70% de la production totale d’électricité soit 46 626 MWh soit une diminution de 16% par rapport à 2018.
Géothermie
La production d’électricité à partir de la géothermie a débuté en 1996 et représente, en 2018, 6,3% de la production totale d’électricité soit 109 468 MWh soit +3% par rapport à 2018.
Depuis 2013, la production a retrouvé un niveau important, même si les travaux de renouvellement et d’entretien qui ont permis de dépasser le potentiel maximal estimé de la centrale (100 000 MWh) depuis 2017.
La centrale de Bouillante est la première centrale géothermique qui produit industriellement de l’électricité en France. Les baisses de production de la centrale de Bouillante sont liées à des phénomènes conjoncturels entre les années 2007 et 2010.
Hydraulique
La production d’électricité à partir d’énergie hydraulique a débuté en 1993 et représente en 2019, 2,6% de la production totale d’électricité soit 44 143 MWh, soit une augmentation de 9% par rapport à 2018. L’augmentation de la production en 2016 est dû à la modernisation des centrales existantes, ce qui permet une augmentation de la puissance disponible pour le réseau.
La production varie essentiellement en fonction de l’abondance des précipitations qui alimentent les cours d’eau sur lesquels les centrales sont installées.
Page mise à jour le 09/07/20.
